Rendez-vous avec Philippe d'Air et Nature pour rectifier l'assiette de notre remorque.
Logo « YATOO EXTREME - ROAD TRIP 2017 » posé sur le Volkswagen T6 Caravelle - prêté par « JEAN LAIN Automobiles Camper Equipment » et sur la tente de toit « James BAROUD », deux partenaires ayant adhéré rapidement au projet « ROBINSONNADES NORDIQUES ».
Préparation et chargement des 3 équipements de YATOO EXTREME (L’Ensemble lit, L’Ensemble Kitchenette et L’Espace de vie) et du matériel fourni par les partenaires de Y.E. séduits par le projet :
TREK'N EAT, OPTIMUS, KATADYN pour une partie de l’avitaillement, des accessoires de cuisine, le stockage et la filtration de l’eau, THERMAREST pour une partie du mobilier et EFOY pour le stockage de l’énergie.
L’appel de la route. C’est parti pour un road trip de 50 jours.
D’abord un trajet pour rejoindre Sassnitz où nous prendrons le ferry traversant vers la Suède.
Durant toutes ces heures de conduite sur autoroute sous la pluie parmi les camions, un constat de sécurité se vérifie à bord du Volkswagen T6 Caravelle prêté par Jean Lain Automobiles. La
remorque chargée à 750kg ne limite aucunement la puissance qui se dégage de ce véhicule.
Le tracé est sûr et fluide ce qui apporte la sérénité attendue lors d’un long voyage sur les routes. L’habitabilité est optimale et les enfants sont heureux de partager trois véritables places
sur la banquette arrière. Le coffre est optimisé pour un chargement maximal et nous avons pu atteindre nos objectifs d’autonomie embarquée (alimentaire, énergétique et équipements de bivouac sans
oublier l’incontournable trio Lidoo, Tipoo et Kinoo).
Nous traversons les terres de l’homme aux semelles de vent. Une pause parmi d’autres, le temps d’une éclaircie. Sur l'aire d'autoroute de Saulces-Monclin, les enfants jouent avec Woinic, une
sculpture géante de sanglier - l’emblème des Ardennes - du sculpteur ardennais Éric Sléziak. Un cliché de notre tribu pleine d’énergie confirme leur grand appétit.
Une nuit à Wadelincourt dans la ferme de Véronique et Patrick.
23h30. Cette famille de producteurs laitiers depuis trois générations propose la cour de leur propriété aux voyageurs. Revenant du match international France-Norvège de football féminin, nous
parlons un moment de la vie paysanne locale. Patrick témoigne que leur situation est plutôt correcte dans le contexte de la crise du lait, le prix au litre étant resté le même qu’à ses débuts il
y a trente ans. Des investissements très mesurés leur ont permis de ne pas tomber dans la spirale des crédits et l’équilibre budgétaire, même modeste, leur donne une certaine confiance en
l’avenir, diversifiant leurs points de vente ces dernières années entre petits marchés, crémiers et grande distribution.
Après les 1000 km d’hier et une nuit passée dans le véhicule sur une aire d’autoroute près de Rostock, les quatre heures de traversée en ferry pour Trelleborg nous permettent de récupérer.
Notre premier campement est prévu près du site mégalithique d'Ales Stenar, dans petit village de pêcheurs. Déjà à l'époque médiévale, Kåseberga était connu comme lieu de pêche. Cette tradition
perdure aujourd’hui et il y a toujours une bonne variété de recettes de poissons à apprécier dans les restaurants du petit port. Nous testerons pour le 14 juillet quelques filets épicés au
gingembre et à la coriandre produits par la fumerie.
L’heure est à l’installation de notre premier campement scandinave.
Le premier réflexe vient des enfants qui montent leurs chaises Treo. Cette chaise pliable ultra-légère pourrait être prise pour un jouet. Ne vous y méprenez pas, cet accessoire est bien pour
toute la famille et nous l’avions déjà testé lors de notre précédente escapade bretonne. En résumé, compact, solide et confortable. Voilà qui est pour satisfaire les nomades de tout genre
cherchant le plus souvent à associer praticité et légèreté.
Nous choisissons le dîner dans le stock de lyophilisés de notre partenaire Trek’n eat. La liste a été préparée à partir des goûts de chacun et également sur la base des données énergétiques des
plats sélectionnés afin de répondre aux besoins de nos activités sportives principalement marines. Ce soir, point de récupération mais simplement le plaisir du palet. La kitchenette de Yatoo
Extreme mise sur ses pieds et nous voilà dans notre scénario préféré. Chacun à sa tâche. Nils déplie la table, Liv dispose la vaisselle bambou Trigano et Tim surveille la cuisson sur le réchaud
de la Kinoo. Les parents finissent de monter et d’équiper la tente de toit James Baroud avant de préparer leur Lidoo adaptée à la Caravelle de Volkswagen.
Premier campement, premier dîner et première bière pour la pause photo.
Un bateau de pierre se détache sur le ciel, en haut d'une colline, en bord de mer.
Ce site est présenté comme un des sites archéologiques les plus célèbres de Scandinavie. On ne sait cependant pas grand chose de ses créateurs qui savaient sûrement pourquoi ils avaient trouvé
cet endroit idéal. Mais comme l’énigme contribue toujours au mystère, c’est aux basses lumières que nous y croiserons peut-être druides égarés ou êtres maléfiques…
Nous découvrons cette construction en forme de vaisseau postée sur une colline herbeuse surplombant de 37 mètres la mer Baltique. À son sommet, on découvre un étrange ensemble de 59 menhirs
plantés à la verticale. Sans plus tarder, les enfants y grimpent et Liv déploie le drapeau suédois, tel le flambeau d’une nouvelle conquête.
Vers 20h, le soleil, encore bien haut, confirme notre changement de latitude. S’anime au gré du vent un ballet de parente qu’Anne tente de mettre dans la boîte à souvenirs. Progressivement le jeu
d’ombres des menhirs se déclinent et nous prenons le temps de profiter de ces précieux instants.
La transmission de notre périple passe les canaux du net. Une bonne partie de la journée sera consacrée à quelques ajustements informatiques pour garantir la meilleure diffusion des données
visuelles et rédactionnelles. Équipés d’une caméra embarquée et d’un appareil photo, nous tenterons de restituer certains moments du quotidien, sur la route, au bivouac et lors de nos activités
sportives.
Notre préparation s’est intensifiée dans les dernières semaines et plusieurs partenaires ont rejoint Yatoo Extreme dans cette aventure. Parallèlement conseils techniques et autres avantages
financiers ont permis de gérer au mieux le budget global de ce projet. Marc Sottana de Solariflex nous avait apporté son expertise pour s’équiper d’un kit solaire nomade mais nous n’avions pu
terminer et tester le montage électrique de nos deux panneaux de 110w. Choses faites. Tout reste cependant à éprouver sur le terrain. Nous ne manquerons pas de faire part à nos lecteurs du bilan
de tous nos équipements.
Côté autonomie énergétique, la batterie prêté par Efoy apporte une capacité de recharge suffisante pour les petits accessoires du quotidien comme un téléphone, une tablette et un appareil photo.
Son plus : ses multiples connectiques (deux ports usb, une prise allume-cigare et du 220v) et le rechargement sur secteur, à partir du 12v d'un véhicule ou d'un panneau solaire de 60w. Il ne nous
quitte jamais.
Les travaux pratiques terminés, petite ballade au port pour un dernier tour à la boulangerie qui propose des confiseries à la cardamome. On aime…
Kåseberga - Château de Rosersberg - Port de Jävre
Près de 2000 km nous séparent du nord de la Norvège par la frontière finlandaise. Non sans nous rappeler les précédents jours, vu la distance à parcourir, il est déjà plus stimulant d’être enfin
sur les terres scandinaves.
La fatigue est tout de même ressentie malgré le confort du Lidoo et de la tente de toit James Baroud. L’étape de Kåseberga a permis à chacun de se préparer à cette nouvelle traversée.
Les dernières nuits
Notre nuit passée sur le parking du château de Roserberg près de Stockholm sera la dernière dans le noir. Les 800 km du lendemain pour rejoindre le petit de port de Jävre
vont marquer une nette transition. La luminosité perdure même si le soleil quitte momentanément l’horizon vers minuit. Certains s’équipent d’un masque de sommeil pour s’immerger dans les
profondeurs et se garantir une meilleure récupération. Je profite du calme ambiant pour scruter les variations de lumière. Ma « nuit » en sera d’autant plus courte…
La rivière Kalix,
Dernière journée de longue conduite pour atteindre enfin la Norvège. Anne prend le volant pour une seconde fois et termine la remontée de la côte baltique avant de bifurquer vers la frontière
finlandaise à Töre. Notre vitesse moyenne est de 80 km/h avec de courtes pauses au moment des éclaircies. Les routes traversent d’infinies étendues forestières et nous sommes ralentis par de
nombreuses portions en travaux. Lors d’un arrêt proche d’un torrent, nous découvrons un lieu apparemment très prisé par les pêcheurs. En effet, Jockall est communément connu sous le nom de
« paradis de la pêche au saumon » et offre l’un des principaux points de pêche au saumon en Europe. Tout est proposé pour s’équiper ou organiser un expérience halieutique unique
en Laponie suédoise.
Kautokeino, arrivée en terre sami.
Nous établissons le campement près de l’église surplombant la rivière et rencontrons Adrian, un cycliste danois qui vient d’installer son bivouac à l’abri du vent près d’une maison. Il arrive ce
soir à l’avant-dernière étape avant la ville Alta, le point le plus septentrional de sa boucle avant de redescendre par la côte ouest norvégienne.
La culture Sami est très présente ici où 85% de la population a le same comme langue maternelle et 1/3 vit de l’exploitation des rennes. Nous passerons notre matinée à visiter un musée et centre
culturel afin de mieux comprendre les origines de ce peuple et ses traditions. La découverte des habitats donnent lieu à quelques clichés imaginaires…
Campement au bord de l'Eibyelva en mode robinsonnade.
Ici point d’île mais simplement une poignée d’îlots. Cela suffit aux enfants pour aller créer leur univers après quelques franchissements. Sans oublier l’épreuve de la pêche que Tim s’emploie à
défier. Nous passons deux jours au bord de la rivière Eibyelva. Entre récupération, visite de l’Alta Museum et ravitaillement en produits frais, nous profitons de la tranquillité du lieu où
séjournent également des pêcheurs toujours en quête de saumon.
Premier coup d’essai et c’est un succès. Tim sort victorieux de sa première mission de subsistance. Un saumon de plus de 2 kilos ! Le campement se met en action. Des chaises Treo autour de la
table à la cuisson au feu du Kinoo. Chacun s’active avant la dégustation. Nous testons les accessoires de filtration Katadyn. Le filtre à eau Base Camp Pro de 10 litres. Fini de pomper pour
toute la famille, seule l’action de la gravité fait son effet. Suspendu à la branche d’un arbre, ça coule sans retenue comme au robinet. S’ajoute la gourde souple BeFree qu’il suffit de remplir
directement à la rivière pour boire la quantité souhaitée. Mieux qu’une paille, un flacon avec son filtre qui tient dans la poche, prêt à l’emploi. Merci Katadyn pour le sens pratique et
l’efficacité.
Les vrais champions du saumon.
Seamus et Per, duo de pêcheurs à la mouche anglo-norvégien.
Seamus, anglais marié à une norvégienne, vit en Norvège depuis 25 ans. Per, le norvégien a organisé une partie de pêche pour quelques jours le long de l'Eibyelva. Per nous explique que les
conditions ne sont pas optimales car les fortes pluies ont gonflé les rivières mais cela ne change pas pour autant leur motivation en ce début de soirée. It's just for fun !
Au petit matin, Seamus nous rend visite. Un saumon de 4 kg a tout de même perdu la partie face aux deux experts. Lui présentant notre kit de leurres, il donne ses conseils techniques selon les
poissons ciblés et se veut optimiste pour nos prochaines robinsonnades dans les archipels. Merci.
Alta Museum
Massif alpin en bord de mer.
Sinuosité des lignes, contours et détours. La route de l'Ouest depuis Alta offre progressivement un décor de montagnes alpines aux crêtes enneigées. Passages de cols et de ponts se succèdent
jusqu'à la pointe de Spåkenes, dernière halte avant de rejoindre la mer de Norvège.
Humidité et fraîcheur sont bien présentes et les routines opèrent efficacement. Préparer le feu pour réchauffer certains pieds, bouillir de l'eau pour un repas complet Trek'n Eat sur la
kitchenette Kinoo, installer le couchage Lidoo dans la Caravelle et ouvrir le nid perché des enfants avec la tente de toit James Baroud. En arrière-plan, le soleil effleure les cimes entre les
voiles de nuages.
Enfin arrivés. Oui, notre premier terrain de jeu marin est face à nous. Sommarøy offre des robinsonnades dans toutes les orientations cardinales. Des îlots en chapelet jusqu'aux grandes îles. Au
choix. En cible unique ou en série. Reste juste à choisir un cap !
Aux lumières du soir, des pics percent l'horizon et offrent d'entrée un spectacle unique. Entre minuit et deux heures débute alors une apothéose magnétique...
La fenêtre météo est ouverte pour les prochaines 48 heures. Il faut donc saisir l'occasion !
Premier campement nautique d'une semaine au bord du petit port de pêche de l'île de Sommarøy. Nous voilà lancés dans l'aventure marine.
Depuis notre escapade bretonne du printemps dernier, la simplicité de montage de l’espace de vie Tipoo se confirme à nouveau par la rapidité avec laquelle les enfants montent les arceaux
gonflables et choisissent l’orientation des ouvertures. Entre portes et fenêtres, ouvertes ou fermées, tout commence par le jeu de l’aménagement. Table et chaises Tréo, fleurs et drapeau
norvégien à l’entrée. Leur intérieur s’est personnalisé. La partie de cartes peut commencer !
Nous fixons également l’extension qu’offre ce module nomade afin d’accéder directement à notre coffre ainsi qu’à notre Lidoo par tous les temps.
Notre camp de base nautique est prêt et fonctionnel pour quelques jours de découvertes dans cet archipel aux eaux turquoises et plages de sable blanc dans un décor de montagnes alpines.
Sorties en kayak trimaran et randonnées sur les pics rocheux alternent les plaisirs selon les conditions météos locales. Un vent faible ramène régulièrement une nappe nuageuse qui finit le plus
souvent par laisser passer les rayons d’un soleil sans fin. Rasant la ligne d’horizon entre minuit et 2 heures, il dévoile chaque soir de nouvelles variantes lumineuses sur l’île d’Håja.
À table ! 7 morues au menu !
Depuis le ponton ou le kayak, la pêche régulière des enfants permet de savourer de la morue fraîche en filets. Nous agrémentons nos desserts des baies riches en vitamines C cueillies lors de nos
balades dans les environs de notre campement. Les terres mousseuses et spongieuses sont ici recouvertes d'une multitude étonnante de baies roses, rouges, oranges ou noires parsemant un lit de
fleurs et de lichens pour le bonheur de nos promenades.
Trois superbes sorties avec nos deux kayaks trimarans nous font découvrir la diversité des sites. Tussøya et sa baie des pirates, les deux pointes de la mystérieuse Håja et les plages blanches de
Lille Sommarøy. Des conditions de navigation plutôt calmes, entre faibles courants d’air et passages de brume dévoilent tout en nuances ces îlots de liberté !
Les oiseaux y ont nidifié il y a peu et leurs petits sont choyés, nourris de petites poissons ou crustacés. Les nouveaux élus sont surtout terriblement bien protégés des indiscrets ou inattentifs
passants. Attaques en règle assurées ! Hitchcock n'est pas loin...
Réagir au pied levé.
Comme une routine, brume et bruine inaugurent cette nouvelle journée. En début d'après-midi quelques faisceaux confirment la fenêtre solaire attendue. Pas une minute à perdre. Deux options se
dessinent. Une par les hauts, l'autre sur les eaux. Les trois randonneurs (Anne, Liv et Nils) vont dominer de leur promontoire les îlots de Bergsøyan alors que Tim et Christophe partent naviguer
sur les bleus cristallins de l'archipel.
Au gré du vent, à vue de marée.
Un vent du Nord nous fait tirer quelques bords avant d'atteindre un labyrinthe rocheux. À la gîte, le flotteur sous le vent s'appuie sur les flots. Nous profitons de ces sensations de voile peu
fréquentes jusqu'à présent. Entre observation des oiseaux et pêche à la traîne, nous circulons dans les méandres protégées avant d'accoster sur une langue de sable en début de soirée. Le jusant
dévoile passages et autres secrets sur fond de cimes enneigées. Le temps d'éterniser la beauté des contrastes mais aussi la prise du jour ! Un maquereau pour lequel Tim a mouliné plusieurs
minutes. Il est très fier de sa prise et l'information est immédiatement passée par talkie-walkie. Sur le retour, il sollicite à nouveau son petit moulinet. Et de deux pour le dîner ! Vers 21h,
Nils s'attèle à préparer les poissons pendant que Liv prépare la table et le feu de la Kinoo. Dégustation au choix entre sauces tomate et moutarde... Le front nuageux annoncé pour demain nous
recouvre déjà. Les Rollobinsons, ont repris de l'énergie et sont prêts à relever de prochains défis !
Que vive l'Aventure !!
Dans l’archipel des Vesterålen, au bout de la piste de Bleik.
La côte Ouest de l’île d’Andøya alterne plages de sable blanc, prairies verdoyantes et montagnes escarpées surplombant des chapelets d’îlots. Après avoir traversé le village de Bleik, nous
prenons la direction des falaises pour atteindre le bout d’une piste devenue sablonneuse. Nous y installons notre bivouac sur un plat herbeux au bord de la plage. À moins d’un mile nautique,
l’île triangulaire de Bleiksøya abrite une colonie de plusieurs dizaines de milliers de macareux. Mais la courte traversée en kayak est pour le moment compromise à cause d’un fort vent de sud
soufflant par rafales.
Nuit ventée et tente Tipoo bien ancrée.
Nous essuyons des grains toute la nuit, calfeutrés dans nos duvets. Au petit matin, toujours aucune fenêtre météo pour une balade nautique vers les oiseaux perchés.
Le temps d’un ravitaillement au petit village de pêcheurs et nos kits solaires nomades - Efoy et Solariflex - profitent des rayons matinaux afin d’assurer l’autonomie énergétique indispensable à
la recharge de notre matériel : appareils photos, tablette et smartphone, ordinateur, talkies walkies, lampes frontales… Nos trois panneaux pliables optimisent le temps disponible, les multiples
points d’accroche de la Tipoo facilitant leur installation.
Contre vent et marée.
La mer toujours agitée, nous partons gravir le Måtinden dans l’après-midi. 408m de dénivelé et un itinéraire de crêtes dominant les échancrures côtières. Quelques photos entre deux
bourrasques sur la pointe sommitale et nous repartons finalement par le même itinéraire, laissant les baies sauvages aux flots tumultueux de la marée montante.
Après l’effort, le réconfort. Rien de mieux qu’un dîner dans la Tipoo à l’abri du vent. Table et chaises, kitchenette Kinoo dans le sas de liaison permettant l’accès au coffre. Nous voilà prêts
pour déguster un nouveau menu Trek’n Eat. Ce soir, saveurs épicées puis douceurs chocolat et myrtilles !
Mais avant tout, Arctic beer et pétillant citronné pour l’apéritif !
Pluies et vertiges.
La dépression se confirme ici. Le front pluvieux a recouvert les reliefs, ce qui tempère nos ambitions sportives. Nous prenons l’option du musée Viking sur l’île de Veståg présentant les fouilles
archéologiques de la maison d’un chef de village. Plutôt convaincant. Entre films, expositions et drakkar à quai, nous y resterons jusqu’à la fermeture de 19h. Vive la pluie !
Des Fjords aux plages.
Le temps des accalmies ouvre les passages de cols afin d’atteindre les plages de Kvalvika et Bunes. Des escalades récompensées par quelques vues vertigineuses. Les enfants sautent de rocher en
rocher avant de signer leur aventure sur le sable. Pause filtrée au bord d’un ruisseau avec la gourde souple BeFree. L’usage est commode. Dépliée, remplie et de l’eau bonne à boire en un tour de
main. Simple rinçage et retour en poche. Un jeu d’enfant ! Auquel les nôtres aiment jouer !
De nouveau sous brumes et pluies, notre séjour dans l’archipel se limitera à ces deux escapades, sans souvenir de kayak…
Mais d’autres eaux nous attendent. Du lac Femund dans les étendues de résineux au lac glaciaire de Styggevatnet à 1200 m, nous espérons naviguer sur les derniers décors de ce road trip.
Déjeuner trappeur.
Afin d’éviter les tunnels et bacs norvégiens surtaxant la longueur des véhicules, nous avons pris l’option des routes intérieures en Suède. Sur de longs rubans bitumés, nous traversons des forêts
infinies de résineux où nous croisons troupeaux de rennes et élan solitaire.
Deux jours plus tard, nous franchissons à nouveau la frontière pour une avant-dernière étape nautique, au coeur du parc national de Femundsmarka. Nous y troquons nos kayaks trimarans contre deux
canoës et passons la journée à pagayer, alternant lacs et méandres de zones plus marécageuses. Nous jouons à la famille trappeur et choisissons d’accoster sur une petite péninsule à la pause
déjeuner. Après une généreuse cueillette de myrtilles, les enfants improvisent un feu tout en préparant un copieux lyophilisé. Boeuf strogonoff, poulet tikka masala et pâtes bolognaises. Cinq
minutes d’attente et plus de 600 kcal à déguster.
En fin d’après-midi, le vent se lève alors qu’un sombre front nuageux menace. Les lumières du retour en deviennent d’autant plus contrastés. Quelques gouttes taquinent nos derniers mètres. La
fenêtre météo a tenu bon !
Campement glaciaire.
En une journée de route, nous rejoignons le lendemain le parc national de Jostedalsbreen où les glaciers rencontrent les fjords, entre rivières et lacs d’altitude. Nous sommes au cœur de
l’histoire géologique de la Norvège. Ici le plus vaste glacier d’Europe continentale ouvre des espaces inattendus. Pour cette dernière halte sportive, nous choisissons d’associer kayak et
randonnée sur le glacier du Austdalsbreen en installant notre campement au bord du lac du Styggevatnet. Le couple-moteur du Volkswagen T6 démontre à nouveau toute son efficacité et les derniers
lacets s’enchaînent sans difficulté jusqu’au 1200 m du barrage hydroélectrique. Et nous voilà près des névés au bord d’une eau à 2°C !
Tipoo sur la neige.
Nous installons notre campement Yatoo Extreme entre neige et roches face aux rares icebergs de la saison. Tantôt grande ouverte, tantôt nid douillet et chaud selon la température et le vent.
L’avantage des quatre panneaux modulables permet un jeu idéal selon les conditions et les envies. Repas, jeux, contemplation… Les conditions sont plutôt calmes. Nous profitons…
Kayak et crampons.
Pour la première journée, nous sollicitons les services d’une agence pour s’équiper de crampons et piolets en compagnie d’un guide. Après 1h30 de kayak et un pique-nique face au mur de glace, la
cordée serpentent entre les crevasses une partie de l’après midi. La vue qui s’offre à nous est unique tout comme les sons cristallins des morceaux de glace tombant dans les profondeurs des
crevasses. Quelques échanges sur les cycles glaciaires sous un ciel totalement bleu et sans vent. Seuls trois jours dans ces conditions au mois d’août. Le lac n’ayant dégelé qu’à partir du 14
juillet. Juste parfait !
Glissades et ripaille.
Les enfants fêtent leur journée par séries de glissades sur les névés avant de s’atteler à préparer un dîner fastueux… Bière norvégienne dans nos verres à pied, pâtes fraiches et petite boîte de
foie gras - dans nos stocks depuis Toulouse -, gâteaux au chocolat et pâtes d’amande pour ripailler. Tout se mérite !
Un iceberg croisé en kayak au milieu du lac a dérivé jusqu’en bordure du bivouac. Ricochets et escalades occupent certains pendant que d’autres observent tranquillement les derniers rayons.
L’instant magique du coucher de soleil retrouvé réunit la tribu pour un bel épisode de fin…